La ville souterraine de Goemon se situe non loin des ruines de Hakone, une ville montagneuse de Kanagawa, au Japon. Durant la guerre des G.A.M.E.R.s, le gouvernement japonais et les syndicats du crime organisé conclurent un accord en secret pour creuser une énorme cavité au plus profond de la montagne. Le dôme de la ville est renforcé par de nombreuses tours en acier inoxydable. En effet, cet endroit sert de repli pour les évacuations d’urgence en cas de catastrophe majeure à Tokyo.
Tirant son nom du légendaire justicier Ishikawa Goemon, cette ville est une reconstitution agrandie du quartier Kabukichō de Tokyo. Tout en bas, les gratte-ciel du quartier général de Gokudō brillent fièrement parmi la vanité et la corruption. Un par un, ces bâtiments sont érigés dans un ordre bien précis.
Les organisations Gokudō locales étant extrêmement puissantes, chaque tour est occupée par une de leurs branches spécifiques. La mégalopole souterraine est le théâtre de la lutte de pouvoir des Gokudō. Au-delà de leur aspect imposant, ces tours appartiennent à différents gangs et soutiennent le dôme infini grâce à une quantité incommensurable de fer et d’acier.
À l’intérieur de chaque méga-bâtiment de Goemon City, la disposition est pensée comme un établissement autosuffisant à usage mixte, répondant à la fois des objectifs résidentiels et commerciaux. Comme dans les lieux traditionnels à usage mixte, les étages inférieurs sont réservés à la publicité et au commerce des entreprises de détail. Au sommet de chaque tour figure l’emblème de l’organisation, qui fait écho à la fierté des liens familiaux entretenus pendant la période des États en guerre. Dirigé par ces différents pouvoirs Gokudō, chaque habitant est strictement protégé et contrôlé par la « Goemon City Entertainment Association », la plus haute entité autonome, tant qu’il obéit aux ordres écrits et non écrits de la ville.
La vue de la ville est l’incarnation visuelle des règles non écrites de Goemon City, sur lesquelles la ville magique prospère : les maisons Gokudō servent leur propre chef. D’une part, ils fleurissent et s’épanouissent grâce aux ressources inspirées de l’est de Las Vegas ; d’autre part, ils maintiennent un équilibre délicat entre tous les pouvoirs et renforcent le dôme artificiel qui est étroitement lié à la survie de la ville. Même la mafia japonaise suit son propre code et sa propre moralité.
Les voyageurs sont rapidement avertis de la règle tacite : Goemon City est une ville clandestine qu’aucun étranger n’est autorisé à photographier. Dans cette mégalopole sous la surface, de nombreux hors-la-loi recherchés dans le monde extérieur sont abrités par les organisations Gokudō. Le divertissement que les visiteurs connaissent ici n’est pas exactement celui qu’ils peuvent partager avec le monde d’en haut.
Approuvée par Z.E.U.S. et G.U.N., l’extraterritorialité a été accordée à Goemon City. Située en bordure de la Gigapolis du Grand Soleil, à Citivas INDUSTRIA, la métropole repousse les limites du plaisir.
Pendant la guerre de FATE, le Grand Prix de MOTO ROYALE, le cybersport le plus populaire, fut annulé. Après la guerre, le tout nouveau circuit Ebisu fut construit à Goemon City pour la course. Une fois par an, lors du festival Shikigami, d’immenses chars inspirés du folklore japonais sont créés par chaque maison Gokudō et installés sur le circuit. La course est une expérience nouvelle qui suscité un engouement extrême : sur le circuit Ebisu à Goemon City, chaque course est unique.
Pendant toute la durée de la grande course, la ville entière est temporairement bouclée. Dès que le coup de sifflet d’ouverture retentit, chacun doit veiller à sa propre sécurité et à sa protection. C’est chacun pour soi.
Tous les biens de Goemon City appartiennent aux maisons des Gokudō. Tout dommage ou décès survenu lors de la course est comptabilisé comme une dépense d’exploitation et est couvert par les polices d’assurance des maisons. D’autre part, si les participants causent des dommages si importants qu’ils pourraient conduire à une crise opérationnelle ou mettre en danger le public, l’organisateur de la grande course, la Fédération Internationale de CySports, ou I.F.C., a autorisé l’Association de divertissement de la ville de Goemon à prendre tous les moyens nécessaires pour s’occuper des conséquences.
De temps à autre, les étrangers peuvent voir les troupes privées d’une maison Gokudō passer d’un gratte-ciel à un autre. À la suite d’incendies, d’explosions et de cris, l’emblème au sommet de la tour peut changer. La plupart du temps, les machinations internes ne mettent pas les touristes en danger — à moins que ces étrangers ne tentent de fourrer leur nez dans le délicat équilibre du pouvoir à Goemon City…